Ralentir, respirer, remercier

Prendre des moments pour être présent à soi

Photo Eli De Faria

Conseils pratiques d’écologie personnelle

Je vous propose aujourd’hui, pour vous aider à éliminer plus facilement les stress qui s’accumulent, un exercice simple en trois étapes, qui vous aidera à développer un rapport plus serein et plus libre à votre vie, en vous reconnectant de façon intime à votre singularité et à la vie universelle.

Nos stress et nos bonnes résolutions

Les vacances ou les fêtes sont l’occasion d’échapper au rythme habituellement trépidant de nos journées bien remplies et stressantes, surtout dans les grandes métropoles, où l’agitation et le bruit ne cessent que la nuit.

Si nous en profitons alors pour examiner nos vies, nous prenons souvent de bonnes résolutions, pour améliorer notre quotidien ou prendre soin de nous-mêmes, mais nous constatons fréquemment qu’elles résistent difficilement aux contraintes dans lesquelles nos vies se retrouvent ensuite plongées.

Quitter nos habitudes, sortir de nos stress, changer nos manières d’être ou simplement trouver le temps pour une activité nouvelle, s’avère plus complexe à réussir qu’à imaginer.

S’échapper du quotidien, jusqu’à quand ?

Nous pouvons bien sûr réussir à arracher, ici au temps des obligations, là au tourment des empêchements, quelques parenthèses enchantées qui nous permettront de nous soustraire quelque temps encore à ce qui nous pèse. Mais elles se referment bien vite, et nos soucis sans solution nous rattrapent immédiatement. C’est pourquoi nous aimerions parfois changer nos conditions d’existence, ce qui est souvent difficile voire impossible, ou impliquerait trop de personnes dans l’aventure du renouveau.

Alors nous multiplions les échappatoires, encore et encore, jusqu’au jour où parfois cela ne suffit plus à assumer une existence devenue trop lourde à porter. Nous risquons alors de tomber, comme tant de personnes en souffrance, dans l’abus de ces anxiolytiques dont les Français sont parmi les plus importants usagers. Ou bien nous cédons à une consommation régulière d’alcool, voire à d’autres formes d’addiction plus sournoises. Mais toutes ces mauvaises options nous priveront rapidement de la liberté de revenir à de meilleurs choix.

Ce cercle infernal, “je peine sous le poids de mon quotidien”, “je m’en échappe par un enchantement”, “je peine à nouveau”, sédimente lentement un mal-être qui peut déboucher au pire, sur une dépression, un burn-out, un cancer ou un suicide. Pourtant, même si l’amélioration de certaines de nos conditions de vie est impossible, nous pouvons encore décider de modifier le rapport que nous entretenons avec nous-mêmes et notre réalité.

Se poser les bonnes questions

Arrêtons-nous un instant pour réfléchir à la manière dont nous abordons notre existence !

Sommes-nous certains de nous être disposés à aller mieux ? Avons-nous cultivé en nous les éléments du bonheur ? Avons-nous adopté des pratiques de vie propices à notre équilibre et notre épanouissement ? Avons-nous réfléchi à cette alchimie intime qui pourrait transformer le plomb de nos existences étroites en l’or sublime de la joie d’être vivants ?

N’est-ce pas, par exemple, en développant notre vie intérieure que nous pourrons compenser, par les richesses de l’esprit et du cœur, nos conditions de vie parfois injustes ou nos richesses matérielles limitées ? N’est-ce pas en nous libérant des dépendances matérielles, et des modèles culturels qui nous ont formés, que nous pourrons accéder à nos potentiels les plus intimes, qui font de nous la personne singulière que nous sommes ?

S’observer pour y répondre

Répondre à ces questions demande d’apprendre à s’observer objectivement, sans interpréter ce qui est constaté, pour comprendre notre fonctionnement intime et évaluer alors la qualité de notre rapport à nous-mêmes et au monde.

Nous pourrons ensuite plus facilement envisager ce que nous devons changer en nous pour mettre plus de joie et de sérénité dans notre quotidien. Nous commencerons à discerner quels sont les potentiels intérieurs que nous pouvons développer pour enrichir nos vies, et ainsi nous libérer de notre besoin permanent de compensations extérieures.

Revenir à soi

Mais pour entrer en intimité avec soi, il est nécessaire de réussir à s’arracher aux divers tumultes qui nous entourent et aux sollicitations multiples qui nous distraient... C’est pourquoi, si vous souhaitez apporter à votre existence un profond renouveau qui ne dépende que de vous, je vous invite à apprendre à ralentir, à respirer et à remercier…

Ralentir pour trouver des moments où vous êtes présents à vous-même afin de mieux vous connaître…

Respirez pour découvrir que votre être participe de la vie universelle et de sa richesse…

Remerciez pour vous ouvrir à la sérénité et à la joie intérieure…

Pour cela je vous propose de pratiquer le plus régulièrement possible un exercice simple, qui se développe en trois étapes et vous permettra de commencer à libérer en vous un espace de liberté, de lucidité et de tranquillité. Il vous ouvrira également la porte d’une meilleure connaissance de vous-même et vous permettra de peu à peu lâcher prise par rapport à quelques uns de vos soucis.

Un exercice simple en trois étapes

Première étape - Ralentir :

Tout d’abord commencez à ralentir.

Ralentissez tout ce qui peut l’être dans votre existence. Essayez d’échapper à toutes ces occasions d’empressement ou d’agitation auxquelles nous fait céder notre appétit de jouir des biens matériels, de satisfaire nos désirs et d’alimenter nos ambitions.

Ralentissez aussi en préservant des petits moments où vous arrêtez votre activité durant une minute ou deux pour revenir à vous-même. Pour vous aider, vous pouvez utilisez votre smartphone pour les programmer, en fonction de votre emploi du temps, par exemple toutes les heures. En tous cas, jalonnez votre journée de ces petits instants de présence à vous-même, durant lesquels vous allez reprendre les commandes de votre vie intérieure.

Au moment où votre smartphone bipe, stoppez vos travaux et prenez conscience de votre posture : êtes-vous assis ou debout ? Constatez également votre état émotionnel : êtes-vous joyeux ou triste ? Quelles sont les pensées qui vous occupaient ? Observez cela attentivement, sans porter sur vous le moindre jugement, sans vous laisser aller à l’auto-satisfaction ni au contraire au dénigrement. Il s’agit simplement de sortir du tourbillon des occupations qui vous tirent hors de vous, pour revenir à vous et prendre conscience de votre état.

Plus vous pratiquerez cet exercice, plus s’imprimera en vous cette expérience. Bientôt vous penserez à y revenir sans même mettre de bips, et à la moindre occasion disponible, vous rechercherez ce moment privilégié avec vous-même.

Deuxième étape - Respirer :

Quand votre pratique de cette étape deviendra régulière, vous pourrez sans difficulté ajouter, après le stop et l’observation, de pratiquer plusieurs respirations conscientes.

Ajuster votre posture pour être dans une position harmonieuse et confortable : si vous êtes assis, ne croisez pas les jambes, si vous êtes debout, soyez bien en équilibre sur vos deux jambes, et gardez toujours les épaules relâchées et les bras détendus.

Enchaînez plusieurs respirations amples en ressentant ce qui se passe dans votre corps. Soyez attentif à l’inspiration, “je sens que j’inspire l’air”, puis à l’expiration, “je sens que j’expire l’air”, avec un rythme naturel, sans forcer. Si vous le pouvez, prolongez ces respirations conscientes pendant cinq minutes, tout en gardant une bonne sensation du corps.

Si le stop et l’observation vous apportent la présence attentive à vous-même, la respiration consciente vous procurera alors une grande détente. Cela vous permettra de vous ancrer en vous-même et vous disposerez d’un bon outil de stabilisation intérieure.

C’est aussi un bon préalable à la pratique de la méditation. Je vous proposerai d’ailleurs prochainement des méditations guidées.

Troisième étape - Remercier :

Une fois cette deuxième étape bien maîtrisée, quand vous sentirez que vous avez spontanément le désir de pratiquer cet exercice dés que vous trouvez un moment de disponibilité, il sera temps d’apprendre à remercier.

Résumons les étapes précédentes : premièrement, vous commencez par stopper votre activité, ensuite vous constatez votre posture, votre émotion et vos pensées. Deuxièmement, vous ajustez votre posture et vous commencez à respirer consciemment, de façon naturelle.

Enfin, troisième étape, après quelques respirations, vous prenez maintenant conscience qu’en inspirant l’air, vous inspirez quelque chose de l’énergie universelle et que cette énergie vous revitalise, vous purifie et vous apaise. Et quand vous expirez, ressentez que vous rendez à cette vie universelle une émotion d’amour et de gratitude.

Remerciez, tout simplement. Et bien sûr, prolongez cette pratique si vous disposez d’un peu de temps.

Des améliorations perceptibles

Au bout de quelques semaines ou de quelques mois, selon la fréquence de votre pratique, vous commencerez à trouver un goût particulier à vos journées. Vous serez plus ancré en vous-même, plus stable et attentif à la réalité qui vous entoure, plus détendu durant la journée et moins fatigué le soir. Vous constaterez également que vous devenez plus intuitif et plus focus, que vous mémorisez plus facilement les situations et les discussions.

Votre connaissance de vous-même commencera à se développer grâce au renforcement de votre faculté à être présent et à vous observer. Vous serez plus détaché des aspects matériels et plus tourné vers votre vie intérieure. Votre voix personnelle et singulière commencera alors à pouvoir se faire entendre de vous !

Pratiquez, pratiquez, pratiquez… c’est ainsi que peu à peu vous allez développer un regard nouveau et plus heureux sur vous et votre vie ! Et je vous apporterai prochainement d’autres pistes pour continuer dans cette direction d’épanouissement de soi !

© Jérôme Nathanaël

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Ces Chroniques du Mieux-Être sont le blog de mon site jeromenathanael.com. Je pratique la thérapie holistique d’orientation spirituelle en cabinet au nord de Paris, France, ou en visio WhatsApp.

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